Je suis le bâtisseur de cathédrale. Une pierre chaque jour pour un monde qui s’élève. Des fondations profondes et stables pour un édifice intemporel. Mes mains griffées par la pierre, mon regard qui envisage le mur qui s’achemine. Mon désir de laisser une trace, que mon existence ne soit plus vaine. Etant plus jeune, j’avaisLire la suite
Archives de la catégorie : Poèmes
Ma coiffeuse
Ma coiffeuse ne lit pas Heidegger, elle n’a pas fait de voyages dans le désert et pourtant elle regarde le monde avec tendresse et sympathie. Ma coiffeuse ne regarde pas La Grande Librairie, elle n’a jamais mis les pieds à Paris et pourtant elle a un sourire plein de jeunesse et de confiance. Elle meLire la suite « Ma coiffeuse »
Your Name
Qui es tu ? Où es tu ? Toi que je recherche sans cesse J’ai fini de me regarder dans le miroir je m’ouvre à un monde inconnu, toujours changeant Moitié aimée Moitié rêvée je regarde désormais toujours en avant vers toi le désir de te reconnaître l’envie que tu me surprennes tu es autreLire la suite « Your Name »
Au plus profond de l’hiver, il y a ce bourgeon promesse d’éclosion. Dans des villes égarées comme Détroit, des artistes s’autorisent des folies sur les façades des maisons. Dans la pénombre de notre âme, il y a sans doute une clarté de sens et de vérité. Sur la piste de danse ou sur la scèneLire la suite
Paterson
Le poète, au delà des drames de l’existence, désencombré des soucis quotidiens, ouvre à chaque fois les yeux pour un regard neuf sur le monde et ne cesse de s’émerveiller des choses de la vie.
Une page blanche, un rêve qui s’ouvre.
Ma toute première danse fut celle sur un grand champ de verdure à sillonner entre les risques et l’abîme, à lorgner cette grande ligne blanche et à viser l’espace désiré. Je voyais fondre sur moi cette grande vague noire, soldats agiles et intrépides, et plus que le contact brutal, il m’importait de danser ma courseLire la suite
Textes en résonance au livre d’Ivan Jablonka : « Laëtitia »
Derrière l’île et ses machines, derrière la parade de l’éléphant, un peu plus loin que la Loire qui scintille, il y a des zones plus calmes et silencieuses. Au delà du tapage de la ville, des endroits sombres et sinistres vous guettent. Vous êtes perdus au milieu du rien, espace sauvage et sinueux. Les crisLire la suite « Textes en résonance au livre d’Ivan Jablonka : « Laëtitia » »
Nous avons choisis le chemin de la transformation, une voie de métamorphoses, mais il ne s’agit pas de troquer son identité pour devenir quelqu’un d’autre. Le chêne ne va pas devenir un roseau, le roseau ne va pas devenir un chêne. Mais le chêne que l’on a connu tout chétif et frêle va grandir, leLire la suite
Foule anonyme et sans visage, te voilà agglutinée dans le métro ou sur l’autoroute Qu’est ce qui te distingue de ton voisin ? le bruit de ton moteur ou de tes freins est le même que celui qui vient de passer ou de celui qui passera tout à l’heure Quelle humanité que celle-ci, automate d’elleLire la suite