De plus en plus, nous voyons apparaître de nouvelles formes de thérapies : art thérapie, danse thérapie, musicothérapie, et l’on associe plus facilement une activité quelconque à de la thérapie. Il y a l’équithérapie, la dramathérapie et bien d’autres encore… Comme si il y avait d’un côté de la souffrance et de l’autre du soin et du mieux être, et que ça parlait de la santé en général. Que l’objet de toutes ces démarches, de ces thérapies seraient d’aller vers la santé.
Mais je pense que nous ne sommes pas forcément malades de tels ou tels événements traumatiques et qu’il s’agirait seulement de réparer les dégâts causés sur notre personne ( bien évidemment, il y a des vécus traumatiques et handicapants, loin de moi l’idée de faire l’impasse sur son passé, mais je pense que ce serait une erreur de se focaliser sur ce seul passé).
Nous sommes aussi peut être malade de ne pas exister.
C’est une démarche plus intéressante qui nous oblige à nous tourner vers le présent qui advient et à nous responsabiliser.
Pourquoi avons nous déléguer notre expression artistique à d’autres que nous ? Pourquoi avons nous déléguer notre participation à la vie politique à d’autres que nous ? Notre capacité et notre volonté de débattre et de discuter sur des sujets de société ?
Exister, c’est créer, c’est philosopher, c’est participer à la vie politique de la cité, c’est contribuer à créer une société meilleure. Et à travers ce chemin d’existence, la santé va de soi.
Nous n’avons même plus à nous interroger sur les causes de la souffrance, mais peut être davantage sur ce qui entrave notre capacité à être.