
Concours d’éloquence au lycée Mandela : je prépare la salle de classe pour accueillir les jeunes lycéens et les accompagner en éloquence. Je mets toutes les chaises et toutes les tables sur un côté de la salle, pour avoir un bel espace libre au milieu pour le jeu. Mais à mon grand étonnement, les élèves en entrant se mettent tous du côté des tables et des chaises, et sont prêts à s’installer comme s’ils allaient assister à un cours. Comme s’il y avait un schéma à respecter : les élèves s’assoient et écoutent le maître, comme si le jeu n’était pas possible, comme si d’autres formes de faire classe n’était pas possible, une classe en mouvement par exemple, une classe avec sa tête mais aussi avec son corps. Mais progressivement, une autre manière de faire classe, une autre manière d’investir le lycée prend forme : plus créative, plus libre, plus incarnée et plus authentique.